CONCERT À LA SALLE ROUGE DE PALMOLA
Dimanche 26 juin 2016
Récital du pianiste
JEAN-LUC DELPLA
Programme
L. V. BEETHOVEN (1770-1827) - 7ème sonate, Op.10 N°3
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Presto
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Largo e mesto
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Menuetto (Allegro)
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Rondo (Allegro)
F. CHOPIN (1810-1849) - 1ère Ballade, Op.23
S. PROKOFIEV(1891-1953) - 7ème sonate, Op.83
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Beethoven a 28 ans quand sont publiées à Vienne ses 3 sonates Op.10. La 3ème, la plus développée des trois, porte le numéro 7 au sein des 32 sonates composées par Beethoven tout au long de sa vie.
Le 1er mouvement, Presto illustre le génie caractéristique de Beethoven capable de construire une musique inventive à partir d'une idée à priori banale. On se demande même où est le premier thème, tant les accords initiaux semblent être une simple introduction. Le Largo qui suit est le joyau de l'œuvre. Son ami Schindler lui demandant le sens du Largo, Beethoven lui répondit : « Chacun sentira bien dans ce largo l'état d'une âme en proie à la mélancolie avec les différentes nuances de lumière et d'ombre ». Plus tard Schindler demandera à Beethoven : « Le 4ème mouvement aurait donc une signification interrogative, à savoir : « Suis-je encore mélancolique ? ». Nous ignorons la réponse de Beethoven...
Chopin a-t-il composé ses 4 ballades inspiré par le contenu poétique des 4 ballades en prose de son compatriote Adam Mickiewick ? On l'a souvent affirmé en se référant aux propos rapportés par Schumann. Néanmoins, rien n'est sûr, Chopin n’étant pas amateur de musique à programme. Il n’a d’ailleurs jamais confirmé les propos de Schumann. Mais, pour vous inciter à une écoute peut-être plus évocatrice, et éventuellement vous faire votre propre opinion, voici le résumé de la 1ère ballade de Mickiewick :
Wallenrod, à l'issue d'un banquet et surexcité par l'ivresse, vante l'exploit des Maures se vengeant des espagnols, leurs oppresseurs, en leur communiquant, au cours d'effusions hypocrites, la peste, la lèpre et les plus effroyables maladies qu'ils avaient au préalable volontairement contractées, et laisse entendre dans la stupeur et l'épouvante des convives, que lui aussi, le Polonais, saurait au besoin insuffler la mort à ses adversaires, dans un fatal embrassement.
Parmi les 9 sonates pour piano composées par Serge Prokofiev, les 6, 7 et 8ème, écrites pendant la deuxième guerre mondiale, seront connues sous le titre de “Sonates de guerre”. Sommet du répertoire moderne, la 7ème, riche en contrastes, alternant violence et lyrisme, est la plus populaire.
Allegro inquieto
Le 1er thème est moqueur, rêche. Le second thème est lent, réfléchi...
Andante caloroso
Prokofiev a emprunté ce thème initial au Lied de Robert Schumann, « Wehmut »(tristesse) :
“Je peux chanter parfois comme si j’étais heureux, mais secrètement les larmes inondent mon cœur… Les rossignols chantent leur mélodie nostalgique depuis la profondeur de leur habitat…”. Tout le monde est enchanté, personne ne ressent la douleur, la profonde tristesse de la chanson”.
Precipitato
Tourbillon irrésistible, «rafale explosive un peu désordonnée utilisant les dix doigts au maximum», le final se termine enfin triomphalement en une tonitruante cascade d’octaves.
BON CONCERT !